En 1917, c'est Mata Hari, une Hollandaise,

 

Ave !

Savez-vous que ce jour est marqué par l'exécution de deux personnages hors du commun ayant eu une vie à multiples facettes.

En 1917, c'est Mata Hari (ou "œil du jour" en malais), une Hollandaise, danseuse orientale.

Collectionneuse d'amants, sa réputation sulfureuse et sa notoriété médiatique en font une étoile. Spécialiste du scandale, elle déchaîne autour d’elle de nombreuses passions amoureuses.

Par besoin d'argent, elle est engagée par le service de renseignement allemand sous le nom d'agent H21. Elle devient un agent double, travaillant à la fois pour les Allemands et les Français.

Finalement, elle n’apporte aucun renseignement à personne, dupée par les Allemands qui envoient délibérément des messages cryptés mentionnant l’agent H21 dans le but qu’ils soient interceptés par le contre-espionnage français. Et cela fonctionne.

Repérée par les Français, elle est condamnée à mort pour intelligence avec l'ennemi en temps de guerre. Depuis, son nom est devenu synonyme d'espionne.

Juste avant d'être fusillée à Vincennes, elle aurait dit : « Quelle étrange coutume française que d’exécuter les gens à l’aube ! »

Son corps est remis au département d'anatomie de la faculté.

En 1945, c'est Pierre Laval, avocat, homme politique, député socialiste dès 1914 et plusieurs fois Président du Conseil.

En 1940, il devient chef du gouvernement du maréchal Pétain. Convaincu de la victoire de l'Allemagne, Laval choisit la collaboration active.

Devenu l'instrument des nazis en France, il crée en 1942 le Service du Travail Obligatoire (STO) et la Milice en 1943. En 1944, il part en Allemagne puis en Espagne, où il est arrêté et expulsé.

Les Américains l'arrêtent et le livrent aux Français.

Condamné à mort pour haute trahison et complot contre la sûreté intérieure de l'État, il tente de s’empoisonner le jour fixé.

Réanimé par les médecins, il est aussitôt fusillé à la prison de Fresnes.

Bruno lefebvre-Beaudelin